Héritage: le scandale!

On trouve dans les documents publiés par Thomas Piketty des informations à la fois intéressantes et très inquiétantes.

Source : http://piketty.pse.ens.fr/files/capital21c/pdf/G11.11.pdf

Ce qui est frappant, c'est qu'on est aujourd'hui au delà de la proportion qui existait à l'époque le la Révolution. On peut avoir plusieurs lecture d'un tel graphique, qui signifie qu'aujourd'hui environ 12 à 14% des gens reçoivent en héritage plus que le revenu médian de toute une vie de travail.

On peut lire simplement que la concentration de la richesse s'amplifie, encore et toujours. D'autres études montrent que c'est vrai mais peut-être n'est ce pas vraiment ce que relève ce graphique.

En effet, on peut aussi penser que les héritages ne sont pas le fruit du travail mais bien de la spéculation: un appartement parisien acquis dans les années 60, et payé par des revenus du travail, risque par exemple de valoir beaucoup plus que tout l'argent gagné par au cours de sa vie de travail par le défunt propriétaire. Mais il n'y a pas de miracle, si aujourd'hui cet appartement (n'utilisons pas ce villain mot de "bien") est vendu, l'argent qui le paiera n'a pas pu être créé tout seul. Il provient forcément de la richesse créée à un moment ou un autre, et pas seulement par un jeu d'écriture financier. Si il vaut aujourd'hui plus que le prix du travail, c'est qu'il y a eu captation de la richesse créee au profit de ceux qui possèdent déjà.

Ce qui est clair, c'est que depuis un siècle, on s'enrichit surtout grâce au capital hérité et que la distribution de richesse produite par ce qu'on appelle "la croissance" est bien inégale: les riches, c'est à dire ceux qui naissent riches, rafflent la plus grosse part du gâteau. Les autres n'ont que les miettes.

Eh oui, alors même que la droite française n'a que le mot "entrepreneur" à la bouche, force est de constater que l'écosystème de la bestiole est totalement pillé par une autre bestiole, très commune en France, que l'on appelle "rentier".