Pathétique

Ce soir, j'ai fait un truc que je ne fais presque plus jamais: j'ai regardé le JT. Pas en entier, j'ai manqué le début. Pourtant je voulais entendre ce qu'ils allaient pourvoir dire à propos de la nouvelle pensionnaire de l'enfer. Trop tard, j'ai juste compris que son idéologie était morte avant elle avec la crise en 2008. Amusant, ce n'est pas l'avis des forcenés de l'obsession rentière qui se cache derrière le faux-nez libéral pour mépriser et écraser à chaque occasion le peuple, pardon la populace.

Mais j'ai vu un autre spectacle, assez réjouissant aussi. Ce pauvre Fillon se sentant obligé de déclarer ce qu'il appelle son patrimoine. Déjà, rien que le mot, il me donne la nausée.

Voilà donc où ils en sont, à se battre pour savoir qui sera le plus transparent, qui affichera tout ce qu'il a honnêtement gagné, par une vie de labeur bien entendu. Fillon, éructant son bilan personnel a été pathétique. Même si tous ceux qui ces derniers jours pensent nécessaire de se livrer à cet exercice le sont, lui dépasse les bornes sur l'air connu du "Moi, Messieurs, Dames, je suis un honnête homme" en laissant entendre que les autres, hélas, ne le sont pas. C'est tout juste s'il ne dénonce pas, au delà de ce pauvre Cahuzac, que je viendrais presque à plaindre tant ce qu'il a déclenché est surréaliste, toute la classe politique, y compris ses amis Woerth et aussi ce Sarkozy devant qui il a passé cinq ans à ramper au prétexte que, de manière incompréhensible, cet individu pourtant répugnant avait réussi à ce faire aimer de cette populace informe et si peu reconnaissante des vrais talents.

Mais enfin, pourquoi le croirions nous? Combien d'autres avant lui ont fait des déclarations tonitruantes en étant certains que personne, jamais, ne pourrait les contredire?

Oui, vraiment, rien que pour ce joyeux spectacle d'un Fillon aussi pathétique, je ne regrette pas d'avoir allumé ma télé.